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    Magazine février 2016 "Le Billet d’humeur de Jfpingouin - Les inspections"

    JeM
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    Messages : 3211
    Date d'inscription : 07/01/2013
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    Magazine février 2016 "Le Billet d’humeur de Jfpingouin - Les inspections" Empty Magazine février 2016 "Le Billet d’humeur de Jfpingouin - Les inspections"

    Message par JeM Sam 30 Jan 2016, 21:15

    Extrait du magazine AG&C N°75 - Espace public ouvert aux commentaires.

    Les inspections annoncées étaient par le passé destinées à contrôler par la compagnie que le mobilier et l’immobilier des unités élémentaires étaient parfaitement entretenus. Elles s'articulaient en deux phases. La première consistait à présenter l'ensemble des matériels et registres à la vérification de l'adjoint au commandant de compagnie et l'autre à la réception par le commandant de compagnie en titre de tous les personnels et ce, à l'issue d'une analyse avec le commandant de brigade des diverses difficultés rencontrées au cours de l'année écoulée.

    Ces contrôles étaient essentiels dans une période où les contacts entre la brigade et l'échelon supérieur étaient rares. Il était donc nécessaire, au moins une fois par an, qu'une rencontre solennelle s'installe entre le « chef » et ses subordonnés. C'était également l'occasion de remettre en état des matériels qui ne servaient pas ou peu et de nettoyer véhicules et casernements.

    Et puis, la gendarmerie a progressé dans tous les domaines. L'informatisation des divers registres (registre des procès-verbaux, cahier de service, les données judiciaires, le collationnement à travers la BDSP de tous les renseignements, etc....) a permis de supprimer des supports papiers et de permettre à chaque échelon hiérarchique de contrôler pour certains, de valider pour d'autres, toutes les actions entreprises au sein de l'unité élémentaire.

    C'est autant de temps destiné à recentrer le travail du brigadier (et des autres, d'ailleurs) dans leur cœur de métier.

    Certains chefs ont compris très tôt qu'ils pouvaient vérifier l'ensemble des données d'une brigade par le biais des outils mis à leur disposition, dès les années 2000. Ils se sont imprégnés de la notion de commander utile et ont ainsi soulagé les unités subordonnées de contrôles longs et fastidieux. Les inspections annoncées se limitaient à la réception des personnels, à l'analyse de la délinquance et des résultats, mais surtout à une journée de cohésion dans une ambiance bon enfant qui tendait à faire disparaître certaines tensions accumulées au cours de l'année écoulée.

    Et puis, au gré des affectations successives, certains commandants de brigade ont eu l'impression de retourner 30 ans en arrière, à l'approche des inspections annoncées, qui se déroulent généralement en début d'année. De longues notes de service explicites, détaillent les modalités des pré-inspections sous le contrôle des responsables de la compagnie. Le matériel individuel et collectif, ainsi que les registres afférents doivent être présentés sur des tables, dans la salle de réunion ou dans le garage. Chaque arme est contrôlée, chaque cartouche comptée, chaque carnet de déclarations vérifié. On compare les quantités, on inspecte les factures et les demandes de réparations, on vérifie la propreté des armes d'intervention, les tailles des gilets pare-balles, le kilométrage des véhicules, le nombre de scellés que la justice ne peut pas recevoir faute de place dans leurs magasins. Cela prend bien souvent une journée complète.

    Certains lecteurs doivent se demander si on n'a pas ressorti un vieux texte des années 1980. Ce qui vient d’être exposé se passe en 2016, dans le sud de la France, à coup sûr et certainement, ailleurs aussi . Pourtant en 2012 déjà, des commandants de communautés de brigades avaient alerté la Direction de la Gendarmerie sur l'obsolescence et l'inutilité de telles pratiques. La réaction avait été immédiate par la parution d'une note expresse signée par le Major Général en février 2013 suivie par deux NE du 13 janvier 2014 et du 15 décembre 2014. Sans ambiguïté, le Major Général de la gendarmerie nationale exclut toutes les anciennes pratiques qui n'apportent aucune plus valu.

    Il ne serait pas inutile de rappeler le principe ordonné par le numéro 2 de la gendarmerie à certains commandants de compagnie et leur faire enfin oublier la règle du « on a toujours fait comme ça »

    « Extrait : La pratique des inspections annoncées, pour une grande majorité des cas, repose aujourd'hui sur un formalisme dépassé, imposant une charge de travail qui n'apporte pas une réelle plus-value pour l'unité et son personnel. Elle ne s'inscrit pas en outre dans un processus de contrôle opérant. Ainsi, certaines inspections s'articulent actuellement autour de plus de 200 points de contrôle et nécessitent une ou plusieurs journées de pré-inspection. Elles demandent de surcroît un gros travail de compilation de données et débouchent rarement sur des documents qui soient de véritables orientations du service partagées entre les échelons hiérarchiques. La disponibilité dans les bases de données en ligne de la plupart des informations indispensables à des échanges constructifs, les moyens modernes de communication, la connaissance fine des vulnérabilités d'une unité à partir de l'élaboration d'un document récapitulant les risques (2) majeurs auxquels elle peut être confrontée, provenant de la mise en place d'un contrôle interne continu (cf. Secundo), permettent de définir une nouvelle procédure allégée et simplifiée d'inspection annoncée qui rend inutile la pré-inspection et le rapport d'inspection."

    Pour 2017, formons le vœu que de telles pratiques disparaissent des quelques 360 compagnies de gendarmerie départementale que compte l'Institution et qu'enfin, certains chefs apportent une aide substantielle à leurs subordonnés, à défaut d'être au cœur de l'action.


      La date/heure actuelle est Ven 26 Avr 2024, 15:10