Que s’est-il passé dans la nuit de jeudi à vendredi, à Gien ?
Deux gendarmes ont été blessés par un automobiliste qui venait d’avoir un accident. Celui-ci, aujourd’hui, donne sa version des faits.
« On dit que j’étais sous l’effet de l’alcool. C’est faux. J’ai fait plusieurs tonneaux et tant bien que mal, je me suis extirpé de mon véhicule », relate ce garagiste d’une trentaine d’années.
« C’est vrai, je n’ai pas coopéré »
Le Giennois, couvert de sang, fait des signes aux automobilistes, qui ne s’arrêtent pas. Il décide alors, très sonné, de se rendre chez son ex-femme, qui vit à 2 km de là. « Je voulais juste rentrer chez moi, rassurer mes enfants, leur dire que tout allait bien. Soudain, j’ai vu un camion de pompiers arriver. Je leur ai dit que je n’avais pas besoin d’eux. Puis, les gendarmes sont arrivés à leur tour. Ils m’ont demandé de rester là. L’un m’a dit : “Soit vous coopérez, soit je vous frappe.” C’est vrai, je n’ai pas coopéré ».
L’homme dit avoir ensuite pris un coup de matraque sur la tête, puis avoir été jeté au sol. C’est en se relevant qu’il aurait cassé les doigts d’un gendarme. « Et je suis parti. Ils ne m’ont même pas suivi », indique l’automobiliste qui a ensuite passé la soirée chez son ex-femme. « Samedi matin, je me suis rendu à la gendarmerie de mon fait. Qu’on ne dise pas que je me suis sauvé et qu’on m’a cherché?! »
Une version que réfute totalement la gendarmerie : « Il n’a pas pris de coup de matraque sur la tête. Le militaire a dû sortir sa matraque pour se protéger de cette personne, qui était agressive et alcoolisée. Le gendarme, tombé au sol, a eu ensuite les doigts écrasés?; le second était aussi blessé. Voilà pourquoi ils n’ont pas pu l’arrêter. Les pompiers sont tous témoins des faits ».
Le lendemain, n’arrivant pas à le joindre, les gendarmes sont allés sur le lieu de travail de l’automobiliste et l’ont fait appeler par un collègue : « Nous lui avons signifié que s’il ne se rendait pas à la gendarmerie, nous irions le chercher. Il ne s’était pas manifesté avant ».
L’automobiliste est convoqué devant la justice le 4 avril. Il devrait tenter, à nouveau, de se justifier.
http://www.larep.fr/loiret/actualite/pays/giennois/gien/2014/12/23/lautomobiliste-qui-a-blesse-deux-gendarmes-sexplique_11270359.html