Le gendarme qui a lancé une grenade ayant mortellement blessé le jeune militant écologiste Remi FRAISSE à SIVENS a été placé en garde à vue.
AG&C rappelle que cette mesure n'est pas synonyme de culpabilité, sinon, nous n'aurions plus beaucoup d'hommes politiques en capacité d'exercer leur activité. Dans le cas présent, cette garde à vue parait bien excessive. Il existe dans le code de procédure pénale récemment modifié, une gradation de la privation de liberté qui garantit la poursuite de l'enquête, surtout qu’en l'espèce, le mis en cause présente toute les garanties de représentation.
On aurait pu par exemple, entendre notre camarade en simple audition, ce qui lui permettait de bénéficier de l'assistance de son avocat et de connaître l'ensemble de la procédure.
L'infraction retenue à l'encontre de notre camarade pose sérieusement la question suivante : Un gendarme mobile se trouvant légitimement sur un terrain confié à sa garde par les autorités administratives, ayant respecté "réglementairement" les procédures d'interventions (si on en croit l'enquête administrative de l' IGGN qui a précédemment "fuité") qui agit sur ordre de ses chefs, qui a respecté les lois de son pays, peut-il être poursuivi pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner"?
Il va falloir vite ouvrir le débat pour savoir quel "Etat de droit" nous voulons défendre en France, à ce rythme de mises en causes, les hommes du RAID et du GIGN devraient bientôt être également placés en garde à vue suite à leurs tirs sur des terroristes au cours de la semaine passée...
Si les textes prévoient que "nul n'est censé ignorer la Loi", il faut reconnaître aujourd'hui que plus personne ne la comprend, en particulier les honnêtes gens !