Ne touche pas à « mon renseignement »
Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, le syndicat UNSA police, s’offusque de la création de cellules du renseignement territorial dans certaines brigades de gendarmerie concernées par les phénomènes de radicalisation. Dans une période particulièrement sensible comme celle que nous vivons, nous estimons que cette mesure ne peut aller que dans le bon sens.
Ce qui gène les responsables de ce syndicat c’est l’absence de concertation avec les chefs du renseignement territorial concernés. On comprend cette réserve puisque le choix qu’ils proposent consiste à apporter de l’effectif aux cellules police existantes pour éviter un émiettement. Nous trouvons les raisonnements habituels avec la compétence déjà maîtrisée des policiers d’où la demande d’une sélection soignée des militaires qui seront dédiés à cette mission pour éviter aux « chefs du renseignement » d’avoir à gérer des personnels au profil inadapté. Il est demandé que l’avis de ces « chefs » soit pris en compte pour la notation juridique des personnels concernés.
Comme nous n’en sommes pas à une contradiction près, les responsables syndicaux demandent l’unicité du canal de remontée du renseignement, vecteur alimenté et piloté dans le cadre d’une mixité qui a fait ses preuves. Traduire de la façon suivante : La mixité gendarmerie-police c’est bien lorsque c’est cette dernière qui est aux commandes.
La conclusion peut prêter à sourire lorsqu’on lit qu’il faut conforter et consolider le cadre plutôt que d’en fragiliser les bases par des initiatives faisant la part trop belle au corporatisme. Vous avez dit corporatisme ? Qui fait du corporatisme sinon ce syndicat ?