Rétablir le service national, possible ou pas ? Utile ou pas ?
Suite aux événements récents des sondages semblent vouloir nous faire découvrir qu‘une majorité de français souhaiteraient voir un retour au service national. Pourtant cette suppression, que la gauche avait rêvée et que la droite avait réalisée en 1996, est regrettée depuis longtemps par un nombre important de français en tous cas bien avant les derniers attentats.
Avant de se lancer dans la recherche des intérêts que présenterait cette mesure il semble utile de savoir si elle est réalisable ou non.
Il est évident qu’avec son seul budget, toujours plus étriqué, le ministère de la Défense n‘est pas en mesure de remettre sur pied une forme de conscription. Le ministre est bien trop occupé à régler son problème de « logiciel fou » chargé de payer les soldes. Il a aussi à gérer son matériel obsolète qu’on va bientôt voir augmenter en valeur étant donné que certains véhicules ont passé l’âge qui les conduit à la catégorie « voitures de collection ». Nous plaignions sincèrement ce ministre qui doit gérer le pire des ministères, heureusement qu’il a dans ses rangs les hommes certainement les plus loyaux et les plus valeureux.
Le budget de la défense ne pouvant remettre en place un service militaire adapté il faudrait peut-être aller chercher l’argent où il se trouve, dans les ministères qui produisent de l’assistanat à coups de subventions pour venir en aide à ces pauvres exclus de la société qui seraient aussi bien sous l’uniforme à se refaire un esprit civique et une moralité. Pendant qu’ils seraient occupés à acquérir l’esprit national ces pauvres gens ne seraient plus au chômage ou dépendants du RSA et autres aides.
Nous sommes conscients que le rétablissement du service national aurait un coût, au moins risquerait-il de réduire le coût de la longue liste des désœuvrés qui se retrouvent devant la justice.
Reste à savoir quelle en serait la durée, certains souhaitent 3 mois, d’autres 8 il suffit d’expérimenter. Après un tronc commun de formation de 1 mois, rien n’empêcherait le jeune conscrit de prolonger ce service s’il s’y intéresse. On forme bien des jeunes réservistes gendarmerie en 15 jours pour les envoyer en renfort des brigades obligées de poursuivre la formation. Qu’on ait un service citoyen réel qui vienne renforcer des services qui en ont besoin, la gendarmerie, la police, l’éducation nationale les services hospitaliers et l’armée.
Si on en reste au volontariat nous savons très bien que ça ne représentera pas grand-chose, juste ce qui existe actuellement, des jeunes qui passent quelques mois à s’ennuyer dans quelques services. Qu’aucune raison ne permette de lui échapper (hors cas grave de santé ou séjour sous les barreaux) si ce n’est un emploi dans une période donnée, de 18 à 24 ans par exemple.
Soyons fous et demandons un service pour tous y compris les classes aisées, y compris les jeunes avec un passif de délinquants, les enfants des cités, ceux de la campagne, ceux des villes moyennes de toutes origines culturelles et religieuses. Qu’ils viennent apprendre à se connaître les uns et les autres. Que certains bénéficient de remises à niveau, qu’ils sortent de ce service avec un permis de conduire ou les bases d’un métier. Avant tout qu’ils acquièrent le sens de la vie en collectivité nécessitant une certaine discipline.
S’il faut y mettre des milliards ils seront aussi bien là qu’à venir rembourser les dettes d’autres pays dont nous ne sommes pas responsables.
Nous savons tous que ce service serait plus difficile à reconstruire qu’il n’a été simple à démolir mais ça pourrait être quand même une solution à bien des situations qui gangrènent la vie des français. En tous cas notre défense ne dépendrait peut-être plus des autres armées dans le cadre de pactes qui peuvent se briser aussi vite qu’ils ont été signés.
Enfin, posons-nous la réflexion si la mission d’insertion professionnelle sur des bases républicaines n’est pas déjà présente et assurée en France ???
Notre réponse : OUI, chez nos amis Français de l’Outre Mer. En effet, le Service Militaire Adapté est un dispositif crée en 1961 destiné aux jeunes les plus éloignés de l’emploi. La formation professionnelle occupe 70% de l’emploi du temps et s’oriente vers 47 métiers. Le tout encadré par des formateurs civils et militaires, le plus souvent issus de l’Arme des Troupes de Marine. Le SMA fixe 5 règles d’or : être à l’heure, être en tenue, respecter la sécurité, travailler en équipe et respecter son chef. Financé par l’Etat, les collectivités locales et l’Union Européenne, le SMA ne relève pas du budget de la Défense.
Messieurs les Politiques, n’est-ce pas ces valeurs que notre société française recherche ?
AG&C