Matériel gendarmerie. La débrouillardise doit primer.
Un sénateur, bien documenté, s’est adressé au ministère de l’Intérieur pour poser la question de savoir ce qui était prévu pour combattre le vieillissement des matériels gendarmerie, en particulier les véhicules blindés à roues mis en service à partir des années 1971.
Ces véhicules devaient être remplacés depuis quelques années. Le parlementaire estime, à juste titre, que la gendarmerie ne devrait pas avoir à choisir entre le renouvellement de ses blindés et celui de ses hélicoptères.
La réponse du ministère de l’Intérieur est parvenue quelques mois plus tard :
Premier point, le redressement des finances publiques impacte également le budget d’investissement de la gendarmerie. Nous l’avions bien compris mais il serait bon de préciser si tous les ministères sont aussi fortement impactés.
Bien que préservé ? Le budget est aussi centré (pourquoi ne pas dire réduit) sur l’acquisition d’équipements essentiels au service des unités opérationnelles. Il n’est pas envisagé de renouveler le parc des engins blindés. A croire que la gendarmerie mobile n’est pas opérationnelle.
Le ministère de l’Intérieur met en œuvre des solutions, utilisation de porte-engins avec remorques et réemploi des pièces des VBRG réformés. Cette cannibalisation existe depuis des années mais dire que c’est une solution du ministère de l’Intérieur il y a un pas qu’il fallait oser franchir.
Cette situation doit par ailleurs être analysée au travers de la faible occurrence de l’emploi de ces engins sur le territoire national. Il est évident que lorsqu’on n’a plus d’engin en état on ne les utilise plus. Il est précisé également (certainement pour les mêmes raisons) que les véhicules blindés à roues se sont plus utilisés en opérations extérieures. Il est fait état d’une dotation de 20 véhicules de l’avant blindés et de 26 Toyota Land Cruiser blindés. Cette flotte déjà utilisée en Afghanistan a été transférée (en partie), en République centrafricaine. La France a des ambitions d’Américains avec des moyens de Biafrais.
Alors……De quoi vous plaignez-vous ? Les véhicules blindés n’ont qu’un peu plus de quarante ans, ils n’ont pas encore l’âge de la retraite comme leurs utilisateurs. Des matériels fatigués utiliser par des hommes fatigués qu’on n’invite pas à s’exprimer au ministère comme c’est le cas pour les syndicats de police.