Il avait tenté d'étrangler un gendarme
En pénétrant dans le bureau du juge aux affaires familiales de Tours, en août 2013, ils n'imaginaient pas faire face à une telle violence. Trois gendarmes de la brigade de transfèrement venaient d'extraire un détenu pour lui permettre d'assister à une audience en présence de son ex-compagne.
Mais l'ambiance est électrique. L'ex-compagne veut sortir. Il veut l'en empêcher et la saisit par le bras. Il se rassoit puis s'emporte de nouveau. Les gendarmes tentent alors de le maîtriser, esquivent une tentative de coup de tête, essuient une volée d'insultes et finissent par réussir à le menotter.
L'homme se calme. Il est reconduit vers la prison. A son arrivée sur les lieux, il recommence à s'en prendre aux gendarmes, tente d'étrangler l'un d'eux avec son bras et pose son autre main sur l'arme de service.
« Nous faisons 200 à 270 extractions par an ; ça s'était toujours bien passé », explique l'une des gendarmes à la barre. Dans le box, le prévenu, très agité, s'emporte. Il interrompt en tutoyant le président, les gendarmes, qu'il traite de « baveux ».
Pour la substitut du procureur, « les gendarmes se sont comportés de façon exemplaire. J'en veux pour preuve que, malgré les insultes, malgré la tentative de coup de tête, ils lui permettent de fumer une cigarette ; ils l'autorisent même à aller aux toilettes pendant le trajet retour. »
Le prévenu l'interrompt alors qu'elle évoque « l'atrocité » du double homicide pour lequel il a été condamné à la perpétuité. Le président le rappelle à l'ordre. « Asseyez-vous ! », lui demande-t-il alors fermement. « Je m'assois si je veux ! Je suis bien comme ça ! », maugrée-t-il. La procureure reprend : « En plus, vous n'avez aucun remord ! Aucune empathie ! Des menaces de représailles et des insultes, c'est tout ce que les gendarmes ont eu aujourd'hui. »
L'homme, qui se défend seul, reconnaît les insultes et les violences mais nie avoir voulu se saisir de l'arme de l'un des militaires. « Soi-disant j'ai menacé les gendarmes aujourd'hui… J'ai été un peu vulgaire mais c'est tout. Comment voulez-vous que j'ai des regrets alors que j'ai raison ? »
Et de contester « l'atrocité » de ses meurtres. « Il n'y a pas eu d'atrocités ! Il n'y a pas eu d'actes de barbarie, de machins bizarres ; il y a juste eu deux morts par balle. Il ne faut pas déformer la réalité… »
Pour ces violences envers les gendarmes, l'homme a finalement été condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis.
http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2015/01/23/Il-avait-tente-d-etrangler-un-gendarme-2195912
En pénétrant dans le bureau du juge aux affaires familiales de Tours, en août 2013, ils n'imaginaient pas faire face à une telle violence. Trois gendarmes de la brigade de transfèrement venaient d'extraire un détenu pour lui permettre d'assister à une audience en présence de son ex-compagne.
Mais l'ambiance est électrique. L'ex-compagne veut sortir. Il veut l'en empêcher et la saisit par le bras. Il se rassoit puis s'emporte de nouveau. Les gendarmes tentent alors de le maîtriser, esquivent une tentative de coup de tête, essuient une volée d'insultes et finissent par réussir à le menotter.
L'homme se calme. Il est reconduit vers la prison. A son arrivée sur les lieux, il recommence à s'en prendre aux gendarmes, tente d'étrangler l'un d'eux avec son bras et pose son autre main sur l'arme de service.
« Nous faisons 200 à 270 extractions par an ; ça s'était toujours bien passé », explique l'une des gendarmes à la barre. Dans le box, le prévenu, très agité, s'emporte. Il interrompt en tutoyant le président, les gendarmes, qu'il traite de « baveux ».
Pour la substitut du procureur, « les gendarmes se sont comportés de façon exemplaire. J'en veux pour preuve que, malgré les insultes, malgré la tentative de coup de tête, ils lui permettent de fumer une cigarette ; ils l'autorisent même à aller aux toilettes pendant le trajet retour. »
Le prévenu l'interrompt alors qu'elle évoque « l'atrocité » du double homicide pour lequel il a été condamné à la perpétuité. Le président le rappelle à l'ordre. « Asseyez-vous ! », lui demande-t-il alors fermement. « Je m'assois si je veux ! Je suis bien comme ça ! », maugrée-t-il. La procureure reprend : « En plus, vous n'avez aucun remord ! Aucune empathie ! Des menaces de représailles et des insultes, c'est tout ce que les gendarmes ont eu aujourd'hui. »
L'homme, qui se défend seul, reconnaît les insultes et les violences mais nie avoir voulu se saisir de l'arme de l'un des militaires. « Soi-disant j'ai menacé les gendarmes aujourd'hui… J'ai été un peu vulgaire mais c'est tout. Comment voulez-vous que j'ai des regrets alors que j'ai raison ? »
Et de contester « l'atrocité » de ses meurtres. « Il n'y a pas eu d'atrocités ! Il n'y a pas eu d'actes de barbarie, de machins bizarres ; il y a juste eu deux morts par balle. Il ne faut pas déformer la réalité… »
Pour ces violences envers les gendarmes, l'homme a finalement été condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis.
http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2015/01/23/Il-avait-tente-d-etrangler-un-gendarme-2195912