Quand la justice, incapable de régler ses factures, accorde son crédit à la délinquance.
Dans un courrier le docteur Thierry Besnard relate les difficultés de son laboratoire, qui traite principalement les expertises toxicologiques, il précise que son établissement totalise plus de 430 000 euros de frais non réglés par le ministère de la Justice.
Non contents d’être des mauvais payeurs, mettant un laboratoire en danger financièrement, il semblerait que les parquets de Perpignan (66) et Toulouse (31) ont donné des instructions pour que les analyses soient confiées à d’autres laboratoires de Toulouse et Marseille ni moins chers ni plus rapide semble-t-il. Le laboratoire du docteur Besnard assure une permanence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, depuis 4 ans ce qui ne l’empêche pas d’être taxé de « collaborateur occasionnel de la justice ».
Sur le plan pratique, suite à une infraction routière, il arrive fréquemment que les résultats d’analyses toxicologiques n’arrivent pas dans les 72 heures du temps de rétention administrative du permis de conduire. Faute de résultat aucun arrêté de suspension ne peut être pris et il faut restituer son permis au chauffard potentiel.
Nous savons déjà que l’augmentation du nombre des tués sur la route va entraîner de nouvelles mesures sans réelles incidences sur l’accidentologie mais très utiles pour renflouer les caisses de l’Etat à coups d’amendes. Ceci n’empêchera pas de nombreux prestataires de services pour le compte de la justice d’attendre le règlement de leur dû.
Aujourd’hui la délinquance bénéficie d’un crédit offert généreusement par le ministère de la justice. Il suffit de constater qu’un individu interpellé pour agression, trouble de l’ordre public, vol et autres délits qui perturbent quotidiennement la vie des français est convoqué au tribunal pour le mois de juillet suite à des faits commis en janvier.
Il est fréquent de voir des délinquants sortir des commissariats et des gendarmeries avant les enquêteurs avec un large sourire.
AG&C